Poèmes

Verbe qui s’affole

Glisse comme ma salive imbibée de réglisse. Ma langue comme un roulement de tambour. Les mots pétarades, tissent une toile. Bagatelle

…inachevée. Échappées. Dévalent le long du fil. Trébuchent. Créature au torse bombé rend l’âme. Larmes.

Théâtre du discontinu à perpétuité
Fragments de dialogues
Mais qui voudrait assister à ça ?
Hormis des intellos qui se gratte l’aisselle ou la couille ?

Didascalie (un corniot passe)

Ajout (un corniot passe, s’arrête, se gratte et repart)

Le corps et la tête. La vieille affaire qui insiste. De bas en haut. Hiérarchie bien huilée amenant son lot d’humiliation. Un intello qui se les gratte dit toujours des choses sensées.

(corniot reste indifférent. Passe son chemin) [le corniot métaphore de la classe laborieuse et abetie]

Il ne reste que la jouissance. Corps démembrés. Dyonisos n’est pas loin…

La caricature s’elime-t-elle avec le temps ? peut être faut-il cesser de la ressasser. A force d’être sucés, le nectar des intellos ne fait plus effet

L’intello moustachu a manifestement matière à se retourner de sa tombe. La chair tout comme l’esprit sont encore meurtris

Théâtre social du démembrement

De la dislocation

Fragments retrouvés qui nous rappellerons que tout reste en devenir même si l’horizon s’enflamme.

Oups ! Tu prends du sucre avec ton café ? Fragment qui fond. Laisse un doux goût ou écoeure. C’est selon.

Des bulles univers.
Surgissent par moment des mots-pont.
Par saccades,
L’illusion colmate.
L’état du moment.

Garder le rythme éruptif de nos saillies verbales.
Pendant un temps.
Je le souhaite ainsi.
Jusqu’à l’étourdissement.

Sans recherche.

S’enivrer jusqu’au délire.
Insomnie.
Les mots virevoltent à nouveau.
Insensés.
Marcuse s’excuse
Jette l’éponge
Et enjambe les cadavres.

Pas de message.
Rien à porter.
Le sens s’est evanoui.

A toi j’adresse de moi
Le plus énigmatique.
Ce qui m’échappe
Et pourtant s’inscrit ici.

M’évanouit un court temps (je me drape ridiculement et maladroitement de blanc tel un fantôme et me carapate derrière les coulisses)


Espace vide.
Se désagrègent les mots,
Volent en éclats les lettres.
Ne restent que des miettes

Tempête,
Yeux brouillés.
Rentre dans les narines.
Suffoque

Va et vient.
Encensoir pour effacer les traces volatiles.
Les fidèles ne sentent décidément pas bon.

Tu mets quoi comme parfum ?

Ah oui, pas d’ajout artificiel.

Odeur de cuir et de papyrus.
Pochette et parchemin.
Est contenu le précieux
Que l’on ne veut pas voir
Finir en poussière.

Bon repos !

Auteur

isabellegenty974@gmail.com

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