Le fil
Si petit,
Invisible.
Avance,
Balancier.
Embrasse le ciel
Désir gainé,
Rien n’est gagné.
Deux points qui marquent la limite.
Entre,
Ordalie.
Fraction, effraction,
Surgit l’innommable.
Il te faut apprendre à danser
Sur le fil.
Un pas léger.
Glisse sans t’arrêter.
Tremble. Sur le fil. Perle sur le front, les tempes. Les gouttes dans le vide, n’ont pas le temps d’atteindre le sol. Pas même le visage du passant, tête levée, corps tendu. Le monde à l’arrêt. Souffle coupé.
Fil dans les pattes, marche, hoquetante. Solange ne sait pas encore qu’elle va rejoindre les anges.
Fil distendu, corps arqué, balancier qui tombe.
Traiteau, châssis, échelle.
Que de l’inutile.
J’attrape le pompon au vol. Encore attaché au fil. Il s’en est fallu de peu…
Légèreté, insouciance et dépassement
Ravir à défaut de séduire
Étourdir sans éblouir
Anéantir pour ne pas tarir
N’est ce qu’un jeu. Qui es tu ? Qui as tu tu, tué. Sarcives et pizza. Insouciance sur lit d’anchois. Manque le sens. Manque la profondeur. Préfère les olives noires.
Arête. Passe à travers le chas. Le fil tisse. Rien de figé. Tambour qui délimite les contours. Tente de décalquer celui qui marche sur un fil. Motif toujours en mouvement.
Fil qui meurtri les pieds et empêche de penser. Le regard fixe l’horizon. Ne voit rien venir. Juste du vide. Vide
Qu’est-ce que la vie… Sur un pied, une olive entre le pouce et l’index. Bras tendu. Indique la distance qu’il lui reste à parcourir
L’olive recouvre l’oreille du lapin. La nuit s’est levée. Jeu d’ombres en contre bas. Vue de là. Pique l’olive. Brochette balancier. Encore un pas et il pourra la croquer
L’olive n’a donc pas été croquée ?
N’a-t-il pas atteint l’extrême limite ?
Le fil doit-il encore ici se dérouler ?
Le peut il ?
Sinon à s’étirer jusqu’à rompre. L’olive expulsée. Reprendre le balancier. Jours et nuits qui s’écoulent. Tralala